Indemnité reçue pour résiliation anticipée du bail commercial : soumise à la TVA ?

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Les faits. Une société a pris à bail commercial ses locaux pour une durée de neuf années. Son bailleur, souhaitant obtenir la libération des locaux avant cette échéance, lui a versé une indemnité en raison de cette résiliation anticipée. L’administration fiscale, à la suite d’une vérification de comptabilité, a notifié à la société des rappels de TVA, estimant que l’indemnité reçue devait être soumise à la TVA, ce que la société conteste.

La décision. Le juge rappelle qu’il résulte du I de l’article 256 du Code général des impôts que le versement d’une somme par un débiteur à son créancier ne peut être regardé comme la contrepartie d’une prestation de services entrant dans le champ de la TVA qu’à la condition qu’il existe un lien direct entre ce versement et une prestation individualisable. N’est, en revanche, pas soumis à cette taxe le versement d’une indemnité qui a pour seul objet de réparer le préjudice subi du fait de la résiliation anticipée du bail commercial. Il relève que la libération des locaux consécutive à la résiliation anticipée du bail doit être regardée comme un service rendu nettement individualisable, trouvant sa contrepartie dans la possibilité qui a ainsi été offerte au bailleur d’incorporer ces locaux dans l’immeuble où il a établi son siège social et de les intégrer à ses travaux d’aménagement. Il décide donc que le versement de l’indemnité, évaluée par le bailleur à hauteur des avantages de toute nature qu’il a retirés de la libération des locaux, cette libération constituant la cause du paiement, doit être regardé comme constituant la contrepartie directe et la rémunération d’une prestation distincte fournie par la société. Dès lors, l’indemnité est assujettie à la TVA.

 

CAA Nancy 1-6-2023 n° 21NC02253
 

Les faits. Une société a pris à bail commercial ses locaux pour une durée de neuf années. Son bailleur, souhaitant obtenir la libération des locaux avant cette échéance, lui a versé une indemnité en raison de cette résiliation anticipée. L’administration fiscale, à la suite d’une vérification de comptabilité, a notifié à la société des rappels de TVA, estimant que l’indemnité reçue devait être soumise à la TVA, ce que la société conteste.

La décision. Le juge rappelle qu’il résulte du I de l’article 256 du Code général des impôts que le versement d’une somme par un débiteur à son créancier ne peut être regardé comme la contrepartie d’une prestation de services entrant dans le champ de la TVA qu’à la condition qu’il existe un lien direct entre ce versement et une prestation individualisable. N’est, en revanche, pas soumis à cette taxe le versement d’une indemnité qui a pour seul objet de réparer le préjudice subi du fait de la résiliation anticipée du bail commercial. Il relève que la libération des locaux consécutive à la résiliation anticipée du bail doit être regardée comme un service rendu nettement individualisable, trouvant sa contrepartie dans la possibilité qui a ainsi été offerte au bailleur d’incorporer ces locaux dans l’immeuble où il a établi son siège social et de les intégrer à ses travaux d’aménagement. Il décide donc que le versement de l’indemnité, évaluée par le bailleur à hauteur des avantages de toute nature qu’il a retirés de la libération des locaux, cette libération constituant la cause du paiement, doit être regardé comme constituant la contrepartie directe et la rémunération d’une prestation distincte fournie par la société. Dès lors, l’indemnité est assujettie à la TVA.

 

CAA Nancy 1-6-2023 n° 21NC02253
© Lefebvre Dalloz

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